Réflexions sur le procès de la reine
Germaine Necker (Madame de Staël)En août 1793, Mme de Staël publie anonymement des Réflexions sur le procès de la reine, par une femme pour tenter d'empêcher le pire, une démarche abord embarrassée puis de plus en plus authentique et personnelle. La fille de Necker devenue apologiste fait de son mieux pour escamoter les aspérités de cette reconstruction qui vise, à côté d'une insistance exagérée sur la charité de la reine, à minimiser son rôle dans les chutes successives des ministres et son jeu favorable la cour Autriche. Et pour disculper la reine, elle entreprend un portrait de femme : contre un univers masculin, Mme de Staël lance un appel aux femmes de tous les pays de toutes les classes de la société.
Le pamphlet est un échec des projets : reste une très belle réflexion sur le rôle du verbe révolutionnaire et du gouvernement par la mort.