Trois jeunes filles en vacances
Pierre Alciette [Alciette, Pierre]« C’est lui, murmura Catherine. Binkie le reconnaît. » On frappait à la porte de l’atelier. Elle alla ouvrir sans hâte apparente, mais le cœur battant. —Oui, oui, bonjour Binkie, tu es un bon chien. Gêné dans sa marche par les gambades du fox, Christian Varin entrait à petits pas dans l’atelier, sa main emprisonnant la main que la jeune fille lui avait tendue. —Oh ! la jolie robe. Quelle taille de sylphide. Et comme ce bleu s’harmonise heureusement avec vos yeux. Il s’était immobilisé et la regardait d’un regard qui la détaillait toute. —Toujours flatteur, dit-elle en retirant sa main. —On ne peut plus sincère. L’ensemble est délicieux. Tout à fait gravure anglaise. —Si vous vous asseyiez plutôt. Que puis-je vous offrir ? Vous avez l’air d’avoir si chaud. —C’est vrai. Pire qu’à la colonie, je crois bien. Dites-moi d’abord en venant vous asseoir sur ce fauteuil près de moi, vous êtes seule ?