L'Ensorceleur des choses menues
Régis Goddyn« Heureusement pour
lui, Barnabéüs n’avait aucune descendance et pouvait vivre seul ses
premiers pas d’errance. Il n’avait rien à feindre, ni l’assurance pour
rassurer ni la peine pour consoler ; Agresphon, son père, était mort.
Ensorceleur des choses menues, son échoppe ne payait pas de mine, mais
il s’était taillé à force de labeur une bonne réputation dans le
quartier. On le faisait venir pour poser un sort de serrure, ou pour
inverser le cours d’une source afin que l’eau monte à l’étage. Voilà
bientôt trois mois qu’il avait pris sa retraite et entrepris la
rédaction de ses mémoires. Pour ce faire, il avait acquis un cabinet
d’écriture ; le premier vrai luxe de son existence. »
Dans cette fantasy sans
épées ni chevaux, Régis Goddyn s’interroge sur la transmission entre les
générations et imagine une société où l’avidité à vivre ne connaît
aucune limite. Jusqu’où une société est-elle prête à aller dans sa quête
d’éternité ?
« Avec seulement quelques dragons de labour, L’Ensorceleur des choses menues sait
éviter avec adresse tous les clichés du genre. Et j’avoue que me
pencher sur les problèmes de la classe moyenne et de ceux qui font le
plus souvent office de figurants dans les romans de fantasy m’a énormément plu. » Stéphanie Chaptal